La montagne en solidarité

Alors que l’hébergement de demandeurs d’asile est une obligation, et donc un devoir pour les Etats, on assiste aujourd’hui à des politiques étatiques toujours plus restrictives à leur égard. Ces politiques, bâties sur la dissuasion, produisent une précarisation des trajectoires migratoires.

Face à cette réalité, des villes et collectivités territoriales créent des réseaux de villes-refuge ; des habitants s’organisent en collectifs solidaires, souvent situés en zone de montagne. Dans la région grenobloise, ils voient le jour dans les trois massifs qui entourent la ville. D’autres collectifs sont nés dans d’autres régions de montagne en France, notamment le Briançonnais. Certains collectifs ont été largement médiatisés, comme ceux qui se sont formés dans la Vallée de la Roya autour de la figure du paysan-militant Cédric Herrou (voir le film documentaire Libre de Michel Toesca, 2018).

Encore peu étudiés en France, ces collectifs d’accueil en montagne apportent pourtant des réponses concrètes au-non accueil institutionnel et inventent un nouveau type d’hospitalité. L’atelier propose une étude du Collectif d’accueil des réfugiés en Matheysine, le CARM.

L’atelier pédagogique « La montagne en solidarité. Contre-récit (ethnographique) de l’accueil de personnes en situation de migration dans les Alpes. », attend de la part des étudiants une réflexion sur les notions d’accueil et d’hospitalité appliquées à la montagne et une analyse critique du concept de la “montagne-refuge” à travers le prisme de l’innovation sociale et de la résilience territoriale.

Pour répondre à la question : “Montagne hospitalière”, mythe ou réalité ?

L’atelier pédagogique a donné lieu à la rédaction par les étudiants de la fiction Ça arrivera de toutes façons. A la recherche d’un refuge dans la vallée de Kalim, disponible en français et en anglais.