Traglacières – Trajectoires des glacières dans les montagnes françaises

Projet en cours

Les glacières des montagnes françaises, cavités souterraines présentant d’importants volumes de glace, connaissent des trajectoires variées, de l’extraction de glace pour les brasseries à un site d’entraînement souterrain pour les alpinistes. Mais comment évoluent-elles à l’heure du réchauffement climatique ?

© G. Flinois
Remontée sur corde depuis le fond de la Grande Glacière du Parmelan (Haute-Savoie)

Une glacière est une cavité souvent karstique dans laquelle la température reste négative tout au long de l’année, permettant le maintien de volumes de glace parfois considérables. On y trouve des conditions de permafrost à des altitudes où les conditions climatiques habituelles en interdisent la présence.

Le réchauffement climatique actuel remet en cause ces régimes thermiques très spécifiques et donc l’existence même des glacières. À côté des travaux en géosciences récemment relancés par le laboratoire Edytem pour pallier au manque criant de recherches sur les glacières dans l’Hexagone et mieux comprendre leur fonctionnement physique, il est fondamental de disposer parallèlement d’une perspective sociétale.

Le projet Traglacières propose de développer les connaissances sur la distribution et les trajectoires des glacières françaises en matière d’usages et de gestion. II vise à fournir une vue d’ensemble des trajectoires prises par ces « anthropo-géosystèmes », à la fois en tant que ressources – exploitation de la glace pour les besoins des villes, mise en tourisme, espaces récréatifs et sportifs, nouvelles pratiques, etc. – et en tant que patrimoines à sauvegarder.

Sur le terrain, une étude de cas sera conduite sur le site de la Grande Glacière du Parmelan, dans le massif des Bornes (Haute-Savoie). Sa fréquentation y sera étudiée à l’aide de capteurs et de cahiers de fréquentation installés aux différents étages de la grotte et au chalet de l’Anglettaz. Ces données seront croisées avec celles issues d’une enquête en ligne et d’interviews avec les parties-prenantes (commune, guides, clubs alpins, gardiens de refuge, pratiquants, etc.) pour mieux comprendre les attentes des pratiquants, leur expérience du milieu, et la gestion/conservation de ces milieux par les décideurs et les pratiquants.

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