La montagne désarmée, trajectoires des stations de ski abandonnées

Projet en cours

La thèse La montagne désarmée, une analyse des trajectoires territoriales des stations de ski abandonnées, propose une relecture de la géo-histoire du ski sous un prisme nouveau, celui du désaménagement. Ce phénomène de fermeture, méconnu, est une face cachée du tourisme de montagne, mais il est surtout le révélateur fatal des fragilités d’un modèle de développement centenaire.

© Pierre-Alexandre Metral

On dénombre dans les montagnes françaises 186 domaines skiables alpins qui ont définitivement cessé leurs exploitations, le premier en 1951.

Si la concurrence entre les sites et l’évolution de la demande ont précipité la mise à l’arrêt de nombreux petits téléskis isolés, le changement climatique contraint dorénavant des domaines plus importants à cesser leurs activités. Apporter un regard sur les fermetures passées permet de mesurer à travers le temps l’évolution des dysfonctionnements, les territoires impactés et les formes d’aménagement les plus fragiles.

Un autre volet de la thèse s’appuie sur des sites spécifiques pour mesurer les impacts territoriaux induits après la fermeture, à l’image des crises économiques, politiques ou encore patrimoniales lorsque le retrait des remontées mécaniques fait débat localement.

On caractérise souvent les sites fermés comme des « stations fantômes ». Une expression lugubre, renvoyant à un imaginaire fait de friches touristiques et autres délaissés. En réalité, c’est omettre les initiatives pour leurs reconversions qui par créativité réinventent à la marge les territoires de montagne.

Le questionnement général de l’étude se pose ainsi : la métamorphose des anciennes stations de ski est-elle moteur de la transition des territoires de montagne ?

Thèse Corse Jura Massif central Pyrénées Toutes les Alpes Vosges Aménagement, politiques publiques et gouvernance Tourisme et pratiques récréatives

Directeur de thèse

Bernard Pecqueur

Pacte (UGA)

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