Géoextour – Géoparcs entre protection, valorisation et activités minières

Les Géoparcs sont des formes de protection négociées par les acteurs des territoires sur lesquels ils sont implantés. Dans les pays d’Afrique australe, fortement marqués par la pression minière, ces outils de protection doivent composer avec de forts enjeux économiques. L’objectif du projet Géoextour – Les Géoparcs : des outils de régulation, de patrimonialisation et de mise en tourisme d’activités extractivistes ? est justement d’interroger ces tensions, en prenant comme étude de cas le projet de Géoparc du Gondwanaland en Namibie.

Ce projet s’étend sur un large territoire de plus de 40 000 km², comprenant les massifs du Brandberg, de l’Erongo et de Spitzkoppe. Caractérisé par des paysages remarquables et des sites d’art rupestre, il est également marqué par des activités minières, avec l’extraction de pierres semi-précieuses. Pour l’essentiel, cette activité est conduite par les communautés locales, dans des conditions de travail très difficiles.

Bien que décriée par une partie des acteurs au motif qu’elle endommage les ressources paysagères et culturelles, cette activité minière s’inscrit au cœur du projet de Géoparc. Ce dernier la présente comme une activité traditionnelle à préserver et à mettre en tourisme, arguant que ces dynamiques auront des retombées économiques pour les populations locales.

L’objectif du projet Géoextour est d’analyser les discours des différents acteurs impliqués dans ce projet de Géoparc, à la croisée d’enjeux sociétaux et scientifiques. Il s’agira aussi de comprendre comment les activités minières dites « traditionnelles » entrent en tension avec d’autres types de ressources (paysages remarquables, sites d’art rupestre). Le projet Géoextour analysera enfin les modes d’association et de participation des populations locales, au-delà des affichages.