Androsace – Controverse en haute montagne
Début du projet : 2024À partir du cas de l’Androsace du Dauphiné, plante protégée, ce projet – issu d’un appel à projet conjoint avec la Zone Atelier Alpes (ZAA) – a pour objectif d’analyser comment les sciences sont mises en public et sur quels enjeux, à partir de la controverse concernant l’aménagement du glacier de la Girose.
© Angela Bolis
À la Grave, le projet controversé de troisième tronçon du téléphérique des glaciers de la Meije interroge, depuis 2016, le devenir des systèmes socio-écologiques de la haute vallée de la Romanche, et la direction à donner à la transition touristique face au changement climatique. En juillet 2023, l’identification par des écologues de l’Androsace du Dauphine, sur le rognon rocheux où doit être implanté l’un des pylônes, vient alimenter la controverse, renouvelant les enjeux et jeux d’acteurs.
L’Androsace du Dauphiné devenue objet public, l’objectif du projet est d’analyser la manière dont s’affrontent les différentes formes de savoirs et d’expertises au sein l’espace public et d’identifier ce que cette conflictualité produit dans les rapports « sciences-société ». Et notamment:
- Comment l’irruption de scientifiques dans la controverse est-elle perçue par les différents acteurs, la démarche scientifique étant souvent assignée à un rôle d’information “objective” venant nourrir de l’extérieur les débats sociaux- économiques ?
- Comment les acteurs sociaux s’emparent-ils d’une découverte scientifique en écologie alpine, la publicisent et se réapproprient les codes de la « science » afin de se repositionner dans la controverse ?
- Comment cette mobilisation de la recherche réactualise un conflit des acteurs aux visions du monde antagonistes, marquées par des désaccords persistants où se croisent interprétations scientifiques et intérêts économiques, ceux-ci reflétant les divergences de vues sur la façon dont la science et les scientifiques doivent intervenir dans les projets d’aménagement du territoire ?
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