ADN Librem – Entre liberté et régulation d’accès à la montagne

Début du projet : 2024

Le projet ADN-Librem porte sur l’accès aux espaces naturels, au prisme de l’idée d’un « droit à la nature ». Il vise à recenser et à étudier les situations conflictuelles du fait de restrictions d’accès aux espaces naturels, pour en questionner à la fois les manifestations empiriques et les conséquences politiques.

© Christophe Gauchon
Manifestation au col de Marcieu pour l’accès à la Réserve naturelle des Hauts de Chartreuse, 15 octobre 2023.

Si l’accès à la nature peut sembler aller de soi, différentes situations de restriction d’accès observables sur le terrain rappellent qu’il n’en est rien. Ces restrictions d’accès s’avèrent très diverses et peuvent provenir d’acteurs privés (propriétaires terriens) comme d’acteurs publics (gestion du risque incendie ou avalanche, gestion d’une fréquentation perçue comme excessive…).

Pourtant, la nature et a fortiori la montagne sont généralement considérées comme un bien commun qui devrait être librement accessible au plus grand nombre, sans conditions ni autorisations particulières. La fréquentation des espaces naturels constitue en effet une aspiration sociale de plus en plus audible, au regard des vertus du contact avec la nature en matière de bien-être et de santé publique.

De fait, les restrictions d’accès, qui sont souvent soudaines, soulèvent généralement de vives contestations, qui débouchent parfois sur des mobilisations notables (par exemple en Chartreuse depuis l’automne 2023). Ces tensions trouvent leur origine dans une divergence entre des conceptions opposées de la nature, entre espace privé et espace commun, mais également entre des conceptions contrastées des manières de pratiquer ces espaces, entre liberté, régulation et interdiction.

Ce sont ces tensions que le projet ADN-Librem propose d’investiguer, à travers une enquête de terrain sur différents territoires où des conflits existent (ou ont existé) en matière d’accès à la nature. Le projet vise ainsi à identifier :

1) les grands motifs à l’œuvre dans les cas de restriction d’accès à la nature ;

2) les facteurs de conflictualité et, à l’inverse, d’acceptation ;

3) les arrangements pratiques visant à la fois à négocier l’entre-deux entre espace privé et espace commun et à concilier le principe de liberté avec les régulations voire les interdictions observables.

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