Surveillance et contrôles migratoires aux frontières haut-alpines
Début du projet : 2020La thèse cherche à comprendre comment se sont constituées, dans les Alpes du Sud et dans le temps long, deux types de mobilités qui s’opposent : d’une part, celles « désirées » – de certains types et nationalités de consommateurs dans le cadre de l’économie touristique – et d’autre part celles des personnes en migration « indésirables », rendues illégales par les politiques migratoires.
La thèse a pour intitulé précis Militarisation de l’espace, rapports spatiaux de race et de classe à la frontière franco-italienne : une géohistoire du contrôle des « indésirables » dans les Alpes du Sud.
Ce travail interroge la zone-frontière créée par un renforcement de la présence policière et militaire aux confins des territoires nationaux comme productrice de rapports spatiaux différenciés entre les populations étrangères traversant les Alpes, selon leur classe sociale et leur « race », car l’identification de nationalité est effectuée à partir du phénotype, autrement dit l’apparence des individus.
La thèse s’intéresse à l’incorporation des pratiques et technologies de contrôle dans l’espace montagneux, en mettant en lien les techniques policières et l’urbanisation « sécuritaire » des territoires. Celles-ci participent à construire un espace de montagne différencié, de loisir et de plaisir pour les uns, et de danger, de traque et de fuite pour les autres, interrogeant la persistance de certaines formes de colonialité au sein des zones-frontières contemporaines de l’espace Schengen.
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